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Le Solitaire de la Lune
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21 novembre 2009

Politique fiction

controle_des_medias"Les nouveaux dirigeants formaient un groupe disparate auquel il était difficile de donner une étiquette politique précise. Ni «libéraux» ni «conservateurs» au sens où ces termes avaient été utilisés et galvaudés pendant la plus grande partie du XXe siècle, ils croyaient à une sorte d’activisme politique  à base de planification centrale te de grandes réalisations d’intérêt public. On pouvait ainsi les apparenter aux marxistes ou, à la rigueur, aux libéraux de l’époque du New Deal. Ils préconisaient aussi l’élimination de leurs opposants, ce qui n’avaient jamais figuré au programme du New Deal mais n’était pas absent des différentes perversions lénino-stalino-maoïstes de la doctrine marxiste. D’un autre côté, c’étaient pour la plupart d’incorrigibles capitalistes qui glorifiaient le rôle des entreprises dans l’économie et faisaient tendre tous leurs efforts à rétablir dans le pays un climat économique analogue à celui de 1885, par exemple. En politique étrangère, ils étaient carrément réactionnaires, isolationnistes et anticommunistes à un point qui frisait la xénophobie. En bref, leur philosophie politique était pour le moins composite.

- On ne peut pas appeler ça une philosophie ! s’écria Jack en martelant du poing la paume de sa main gauche. C’est une bande de truands qui ont découvert un filon et qui s’installent pour l’exploiter. Ils n’ont pas le moindre programme. Leur seule politique consiste à protéger leurs intérêts pour rester au pouvoir le plus longtemps possible. Ils improvisent au jour le jour."

Robert Silverberg, Les Déportés du Cambrien, 1968, p. 64-65

Hein des fois, la science-fiction ça fait flipper réfléchir?

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Commentaires
F
Tiens tu m'as trouvé? ;)
G
Ce bouquin là m'avait également sacrément scotché !
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